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La santé

L’alcool

Pourquoi je suis devenue sobre

samedi 3 février 2024, par Clémence

Aujourd’hui je vous partage le premier post d’un série en 3 parties sur mon bilan de l’année 2023. J’aime bien le format"visio board" qui aide à se projeter et à faire le bilan d’une manière fun et marquante.

L’historique

J’étais persuadée de n’avoir aucun problème avec l’alcool. En me comparant à mon entourage (qui a une consommation modérée d’alcool), ma consommation était loin d’être excessive. Selon la définition d’alcoolique, je n’étais pas alcoolique : je ne buvais pas 10 verres d’alcool par semaine et j’étais loin de boire tous les jours.

Mais il n’empêche que depuis que j’ai environ 19 ans, je n’ai jamais passé plus d’un mois sans boire une goutte d’alcool. Ma première cuite, c’était à 15ans et demi. Et depuis, l’alcool a finalement toujours fait un peu partie de ma vie. Pendant mes études (2012-2018), les soirées étudiantes étaient hebdomadaires. Même pendant le confinement, je faisais des apéros visio avec mes potes ! Je ne me posais pas vraiment de questions. Je pensais que vu ma consommation modérée, je ne risquais pas grand-chose niveau santé.

La prise de conscience progressive

En fait, même une très légère consommation est énormément délétère pour la santé, de nombreuses études le prouvent. Et encore + pour les femmes. Et encore+ pour les sportif.ve.s. Et ça, je ne le savais pas, ou du moins je me mettais des œillères. Selon Santé Publique France, "il n’existe pas de seuil de consommation qui permettrait à coup sûr de limiter les risques pour la santé tout au long de la vie".

Sur les réseaux sociaux, je suis pas mal de gens qui font la promotion de la sobriété. J’admirais mes ami.e.s qui ne buvaient pas une seule goutte d’alcool. Je les enviais presque. "Mais comment font-ils/elles ?". Bref,cela faisait environ 2 ans que cette idée de sobriété me trottait dans la tête.

En 2023, j’ai eu 30 ans. J’ai passé quasiment la moitié de ma vie à boire de l’alcool. Et en fait, je me suis rendue compte que ce n’était pas la personne que j’avais envie d’être.

Le déclic

Quasi tous mes dates je les faisais dans un état pompette, je n’étais pas à100% moi-même. C’est chaud quand on y pense non ? Des mecs qui ne me plaisaient pas toujours, mais je me disais que c’était moi qui étais trop difficile, alors je me forçais un peu à sortir de chez moi pour rencontrer de nouvelles personnes. Alors, je prenais un verre ou deux pour me donner du courage. Du courage. Où est le courage finalement quand on n’arrive pas à affronter une conversation en étant sobre ?

En mai et juin 2023, je suis sortie absolument tous les weekends et je buvais de l’alcool tous les weekends (plus ++ de 2 verres / jour). Alors fin juin, je me suis dit, allez en juillet je ne bois pas pendant 3 semaines !"Petite pause d’été". Sans me dire que cela deviendrait définitif. A la base je n’avais pas prévu d’arrêter l’alcool à 100%, du moins pas de suite dans ma vie.

J’ai tout d’abord arrêté pendant 1 semaine, pas facile : j’y pensais assez souvent. 2ème semaine : ça va, en vrai j’ai d’autres choses à penser. 3èmesemaine : le déclic. Cela peut paraître un peu bête mais c’est une vidéo Youtube qui m’a ouvert les yeux. Tout le monde a besoin de son propre déclic,et ça peut être un truc hyper banal. La vidéo qui a été le déclic : l’interview de Tom Holland par Jay Shetty sur l’anxiété sociale ("Tom Holland gets vulnerable about mental health & overcoming social anxiety").

Bien sûr que j’ai eu peur d’arrêter. Peur de ne plus être invitée à sortir,peur de ne plus être sociable, fun, peur de devenir timide, peur d’être seule avec moi-même. J’ai finalement « craqué » et j’ai bu une bière (pas ouf en plus)mi-août. Avec le recul, je ne l’ai pas regretté car cela m’a conforté dans le parcours que j’avais entrepris depuis un mois et demi. J’ai réussi à déconstruire ces peurs petit à petit et aujourd’hui je ne me retrouve quasiment jamais dans des situations où je me sens mal à l’aise car « je ne bois pas ».

Un point super positif c’est que désormais quand je sors avec des ami.e.s,ils et elles vont soit ne pas boire non plus et donc être dans le même état d’esprit que moi, soit ils et elles vont boire très peu, et donc être encore en phase avec moi-même. Ce qui est très agréable. En même temps, PERSONNE n’a envie d’être bourré en face de quelqu’un qui est complètement sobre.

Conclusion

Mon quotidien a changé, c’est indéniable : je sors moins le soir, je suis peut-être « moins » invitée car catégorisée dans les gens « boring ». Mais je fais des économies de temps, d’argent, je dors plus et mieux, je récupère plus vite quand je fais du sport, et j’ai même l’impression d’avoir moins d’anxiété/de phases de déprime, d’ascenseur émotionnel.

Certes, j’ai un caractère où je préfère être un peu "extrême"pour arriver à faire quelque chose et le tenir sur le long terme. Un peu comme quand je suis devenue vegan, j’ai préféré tout arrêter plutôt que de m’autoriser un petit bout de fromage de temps en temps. Car c’est justement ce"petit bout de fromage de temps en temps" qui paraît plutôt inoffensif, qui m’éloignait de mes valeurs les plus profondes et importantes(ici, l’antispécisme). Ce « petit bout de fromage » n’était tout simplement pas aligné avec la personne que j’avais envie d’être. Et bien c’est pareil avec l’alcool. Ce « petit verre de rouge occasionnel » m’éloigne de la personne que j’avais envie d’être profondément.

J’ai envie d’être mon propre modèle, ma propre meilleure amie, la personne qui me tire vers le haut. Car si on y arrive seul.e alors on n’est plus dépendant des autres pour nous aider à le faire. Et de suite, ça améliore toutes nos relations

Je parlerai dans le prochain post de la santé mentale,qu’il faut aussi prendre en main au lieu de s’appuyer toujours sur nos proches pour nous aider.

Attention je n’écris pas ce post dans le but de culpabiliser qui que ce soit. La plupart des gens de mon entourage boivent de l’alcool et je continue à les côtoyer et à les aimer. Selon moi, chacun mène sa vie comme il/elle le veut/le peut, tant que ça n’est pas dangereux et injuste pour autrui.

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